Me faire dire que je suis repoussant, jusqu’à ce que j’y crois. Pourtant c’est un mensonge.
Mais personne ne me corrige, ne me rassure.
Saboter les nouvelles relations, fuir les rencontres, dire « non ». Éviter de se faire mal. Je ne me suis jamais fais rien d’autre que mal, après tout. J’me dis… c’est raisonnable, tout ça. Que je fais « bien ».
J’en viens à me comparer à un mannequin vide, à une forme vaguement humaine. À une personne en prison, n’ayant pas commis de crime, mais qui se sent tout de même coupable. Je dois avoir ce que je mérite, que j’pense.
On ne me corrige pas.
J’en viens à le cacher si bien que les gens me disent « Oh, tu as l’air bien ! », alors que je crie à l’intérieur.
Et un jour, on se rencontre.
Elle… elle me voit, mieux que moi-même je me vois. Elle me dit que je suis beau, et je la crois. Je choisis de l’écouter, en opposition à tous ces autres.
Et avec le temps, elle me confie que les autres lui ont également fait du mal.
Quand je prends le risque de lui dire « Je t’aime », c’est aussi une déclaration à moi-même que je suis prêt à commencer ma guérison.
Peut-être, ensemble, a-t-on une meilleure chance de guérir.
Merci pour ton témoignage. Non censuré. / thank you for your shared experience. Uncensored.
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