“L’amour n’existe pas, seul l’acte d’aimer existe.”
Ce mantra, je me le suis dit souvent et me le répète encore quand je sombre dans la folie. L’autre jour, je suis tombée sur la description du livre de Stella Maris de Cormac McCarthy.
Aimer c’est être malade mental.
L’autre jour, je suis tombée sur un article de Philippa Motte. Elle dit : “on délire comme on est”.
J’ai aimé les maringouins. Ils me piquaient en pleine nuit. J’orgasmais à chaque piqûre en imaginant qu’ils étaient, ces maringouins, des amants. Ils me parlaient par télépathie. “Tu es une sorcière”.
J’ai trop lu sur les injustices sociales. Alors, quand je délire, je m’imagine dans une société de contrôle.. J’imagine que ces maringouins viennent me sauver contre tous les appareils technologiques et le traité UKUSA.
Le traité UKUSA , mais qu’est-ce que cela ? Voici ce qu’il faut savoir.
Les centres de sécurité et des télécommunications (CST) sont apparus lors de la seconde guerre mondiale et étaient sous le contrôle de l’armée. Ils sont importants à définir pour comprendre en quoi s’inscrivent les enjeux de sécurité nationale à l’ère numérique considérant qu’ils sont un acteur clé. En effet, à l’origine les CST avaient pour mission de protéger les pays alliés (Canada, États-Unis, Angleterre, Nouvelle-Zélande, Australie) pour assurer que les communications émises par les pays alliées sont chiffrées (cryptées) correctement pour ne pas être lues pas les pays ‘ennemis’ et que l’on puisse intercepter et déchiffrer (décrypter) (SIGINT), si nécessaire, les renseignements émis par les pays ‘ennemis’. En structurant initialement les CST sous contrôle militaire, ils sont restés, par le fait même et jusqu’en 1988, invisibles pour les citoyens ordinaires. Le traité UKUSA en 1946 créa une collaboration par l’échange des données et une hiérarchisation entre les pays alliés quant à la place qu’ils occupent au sein des CST. Le traité USUKA permit alors d’établir, avec un plus grand nombre d’acteurs, un réseau mondial d’interception des communications privées et publiques, soit le réseau Échelon. Par ailleurs, même si les pays membres ont pour tâche de collecter de l’information (captation des messages, etc.), seuls les États-Unis et l’Angleterre ont la capacité de traiter et d’analyser les données stockées. Par ailleurs, il faut également souligner que le que le réseau Échelon se situe au sein du quartier général de la NSA américaine (National Security Agency) qui possède une puissance technologique inégalée.
Ce n’est qu’en 1988, quand le journaliste écossais Duncan Campbell révèle au grand jour le réseau Échelon que plusieurs pays, dont le Canada, leur donneront un mandat en bonne et due forme dans le cadre des lois antiterroristes en 2001.
Avec la fin de la deuxième guerre mondiale, le mandat des CST évolue pour prendre en considération les contextes socio-économiques et politiques changeants. On peut noter quatre périodes: la première (années 50-60) pour surveiller le bloc soviétique, la deuxième (années 70) pour contrôler des cibles internes, la troisième (années 80-90) pour se battre contre le terrorisme international mais aussi pour défendre la sécurité économique des intérêts américains, la quatrième (années 2000) pour lutter contre la cyberguerre qui menace la sécurité nationale des États. En lien avec cette priorité et les développements technologiques, c’est à cette époque également que les pays vont commencer à utiliser leur CST pour assurer la cybersécurité de leurs institutions gouvernementales, des universités (innovation technologique), des secteurs stratégiques (énergie, etc.) et des grandes industries.
Alors, je me dis que mon délire a raison de moi….
Wikipédia comme guide spirituel.
Pourquoi me nourrir de cela ? Ne puis-je pas simplement penser à de belles choses ? L’amour ?
Ce serait si simple. L’amour joue des tours. Trop. Fantasme gigantesque. Et quand il n’est pas fantasme, il devient une affiliation commerciale afin de se garantir un plus gros capital financier. Avec l’argent, on peut ensuite combler d’autres besoins, s’auto-produire comme machine désirable. Et désirer dans une juste mesure, à petite échelle. Car, le désir répond à des impératifs socio-économiques lorsque nous fonctionnons. La folie a cet attrait de rendre le(s) désir(s) anti-guerre, anti-utile, anti-productif, voire destructeur. D’ailleurs, est-ce si mal de vouloir la destruction de ce monde, celui qui continue de nourrir la mort au profit de la valeur de la vie. Vivre quand on se fait enchaîner, car la vraie vie mérite de tuer l’Autre. Se fusiller de désir(s). Ça non! Jamais. L’état programme nos rencontres jusqu’au plus profond de nos désirs. Il interdit, nous bandons sur ces interdits. Punition renversée. La pute a compris le marché. La mariée aussi. Tout dépend de quelle souveraineté nous souhaitons donner. Il faut bien donner quand on est femme. Non ? Oui.
Je ne cesserai jamais de douter lorsque j’aime. Je sais maintenant qu’aimer dans un monde capitaliste peut être dangereux, surtout lorsque ces désirs ne répondent pas à la manière de fonctionner en société. J’aimerais me masturber davantage. Mais encore là, s’auto-suffire, se faire “du bien”… N’est-ce pas éviter le risque d’aller à la rencontre, de réfléchir aux limites du corps et de nous ?
Merci pour ton témoignage. Non censuré. / Thank you for your shared experience. Uncensored.
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