Pourquoi toutes ces énergies qui me traversent me font-elles peur ? Suis-je menacée ? si oui, de quoi ? Ce ça. Juste ça. Tout petit enfant. J’aimerais l’être et en même temps je le vois partout. Je suis une mère divorcée. Je suis femme pleureuse. J’aime le corps masculin. Je fais l’amour comme un homme. J’aime ça. Cela, devrais-je dire, car le ça est trop puissant et inconscient pour le saisir. Ce petit enfant m’a quitté. Je le retrouve de temps en temps lors d’échanges avec des inconnus, homme ou femme, queer ou non-binaire. Je ne pense pas devoir m’affirmer plus que quiconque, pourtant, je ne cesse de crier des mots. Ce surplus de sens me renvoie à une perte de repères identitaires. Je suis vorace, vocale et verbieuse. J’aime boire, fumer, parler, goûter, embrasser. La bouche sale, mais vocale. J’aime faire peur de cette innocence enfantine. On m’a déjà dit que j’étais une enfant. Je me promenais avec mes trouvailles de la journée, croquant cette baguette à pleine dents. Traversant la rue sur un pas dansant. J’aime la vie. J’ai peur. Toustes me font peur. Extérieur et Intérieur, dichotomie convaincante dans son abstraction. Diviser pour mieux régner. Cheetos empoisonné. Je pense que Donald Trump est un être vivant qui a perdu la notion d’humanité. Il obéit. Prison dorée où l’opulence devient obscène et décadente. Obésité symbolique d’un être vide. Plus il grossit, plus il se vide de sa substance. Il n’est qu’un écran d’une constellation de vivants, il projette nos peurs. Nous avons peur. Cette peur collective, il la diffuse. Il n’aime pas le pouvoir. Il n’est pas pouvoir. Il n’est pas Il. Cet être vivant obéit aux ordres de l’absence et de la disparition. Il faut une fin. La fin n’est pas la mort. Le vrai pouvoir le sait. La direction est simple. Tellement simple. Nous sommes des enfants déshérités, désenchantés. Nous avons besoin de connexion, mais lorsque nous l’avons, nous l’utilisons. Cessons cette solidarité mécanique. Créons de l’organique. Cela n’a pas besoin de se manifester par la sexualité. Cela peut se manifester de multiples façons. Un café près d’un shelter auprès de gens, d’êtres vivants. Si vivants qu’ils en meurent. Ils ont perdu la peur. Cette peur les a englouties. Ils (sur)vivent. Cette surabondance du corps qui pullule. Tellement de corps. Tellement de sentiments. Ils explosent de douleur comme un rosier en fin d’été. Ils n’ont plus mal. Le froid et la drogue les a piqués jusqu’au sang et, dans leur chair, ne reste que des morceaux de verre. Piquer tous ces humains pour leur faire voir. Ce sont des visionnaires. Des rosiers qui sont déjà mort, mais qui (sur)vivent. Ils font mal à voir. Ce sont des visionnaires. Des rosiers qui (sur)vivent. Donald Trump les envie. Il veut posséder leur vision. Il n’est qu’un écran qui projette cette douleur et il en redemande. Il ne commande rien. Il n’est qu’écran. Je n’aime pas la télévision. Elle me fait l’effet de la peur. J’ai envie de briser cet écran total. Revenons aux figures de la discipline. Je bois du café. Je suis disciplinée. J’écris des mots. Je suis très disciplinée. Ces mots qui ne sont rien d’autre que mon pathos en éveil. J’aime penser que je pense. J’aime oublier que je pense pour croire que mes pensées m’appartiennent. Rien ne m’appartient. Tous ces riens sont formidables. Il et elle ne sont que des riens comme des électrons libres. Il existe plusieurs types de neige. On me l’a enseigné. Je suis comme une tempête en hiver. La canicule m’a tué, cet été. J’ai surchauffé. J’ai envie de le bruler. Ce gros porc des États-Unis. MAIS OÙ SE TROUVE LA VÉRITÉ ? Oublier. Toujours. Oublier. La répétition est saine. J’aime jouer pour lui échapper. Se perdre. Revenir en arrière. POURQUOI SUIS-JE EN COLÈRE! Je veux crier. Je ne prononcerai plus jamais son nom, à ce sal con. VIVE LA LIBERTÉ! Il ne mérite aucune attention, sauf peut-être mon regard assassin. Si je le rencontre en personne, je porterai des gants. Il me veut en institution. Il veut continuer à diffuser ces visions. Ce gros porc sal. VIOLEUR DE LA PENSÉE. Il n’est même pas un rien, car les riens sont trop beaux. Il est un écran. Brisons cette diffusion cosmétique de cet être impotent. Je veux le suivre jusque dans les tréfonds de son labyrinthe psychique et lui montrer l’enfant blessé qui hurle en lui. Il l’emprisonne et l’exploite. Il pense être en contrôle dans ce monde programmé. Il va bientôt perdre et ce sera une femme qui le libérera. Une femme noire. Une femme très humaine et belle, à l’âme de sorcière. Il va tomber de haut. Elle le rencontrera un soir après le travail et il n’y pensera pas pendant des mois. Puis, un jour, il se réveillera en tremblements. Ce sera le choc pré-traumatique. Une femme sera en lui. Il regardera ses mains en saucissons et se touchera le pénis. Il ne se reconnaîtra plus. Il se forcera à se frotter pour se convaincre de sa virilité. Il n’y arrivera pas. Il commandera une prostituée. Le mot glissera lentement. Sandra, mon amie, celle que je n’oublierai jamais, viendra le voir. Elle lui montrera les deux versants. Il touchera ses seins. Elle lui fera descendre ses mains vers son entre-jambe. Il sera en sueur. Il réalisera la beauté d’un corps androgyne. Il ne bougera pas. Puis, elle le pénétrera lentement dans l’anus. Il se laissera pénétrer. Puis, il s’endormira en petite cuillère. SONO NUMANTINO. Nous, nous, nous. Noussssssssssssssssssssssssssssssss. Toustes. Je n’en peux plus de m’imaginer ces scénarios. Je veux arrêter de produire ces pensées si incongrues. Je n’en peux plus. Va te faire foutre sal enculé de porc sal. Tu penses que ma bouche est crasse, mais tu ne réalises pas que c’est grâce à toi. Tu m’encourages. Merci, mon amour. Merci de ta violence. Mes mots t’appartiennent, maintenant. Tu peux les lire et t’imaginer la beauté de cette histoire. Je sais que tu en rêves. Tu souhaites te faire enculer. Je suis là pour toi. Allez, n’aies pas peur. Je peux t’aider. Ah oui!!! Encore!!! Je suis une sauveuse mon amour. Je ne me ferai jamais avorter avec toi, car ce sera moi qui te pénétrerai. Alors, cela te convient-il ? Je sais que tu en rêves. N’aies pas peur mon amour. Ta violence n’est rien par rapport à mon imaginaire. Si tu savais. Oh que oui. Tes doigts en saucisson ne sont rien par rapport à mon gros clitoris enflé comme un pénis en émergence. Je vais te pénétrer tellement fort. Tu ne peux rien contre mon pouvoir. Je suis une sorcière des temps modernes. Je change de forme que pour mieux t’encercler. TU SERAS MIENNE. Je sais que tu te questionnes sur ta féminité. Tu rêves d’être une femme. Je le sais. Ta mère était tellement pleine. Tu es jaloux. PENDS-TOI comme un fruit mur sur le point de tomber et éclater. Fais attention à ta santé. Je te veux mûr, mais pas éclaté sur le sol. Ce plaisir de te goûter est à moi. Je veux te prendre et ensuite te recracher. Tu es un fruit mûr. J’aime le poison. Et toi, tu rêves d’être celle qui sera élue au concours de Miss Universe. Tu es tellement belle quand tu te crois fort. Si seulement tu réalisais ta beauté. MA BELLE.
Avertissement à l’absurde. Merci pour ton témoignage. Non censuré. / Trigger warning on absurdity. Thank you for your shared experience. Uncensored.
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