La cage aux Folles

Ton corps te crie d’arrêter, mais ta pensée te dit de continuer.

Ma pensée pense, mais ne m’appartient pas.

Mon corps, si.

Ces organes, ce corps.

Fragmenté.

Un tout de l’absent qui pullule que pour mieux te hanter.

Arrêter quoi au juste ? De penser ?

Se laisser envahir par des pensées intrusives.

Le foyer précaire d’un corps qui veut lâcher.

Le corps qui parle, la tête découpée des autres, les autres qui parlent, le corps qui écoute, la science qui enregistre, la femme qui séduit, l’homme qui réfléchit, les autres qui sont là, la présence qui s’absente, l’absence qui nous habite, cette maison inhabitée, cet appartement surpeuplé, ce fauteuil rouge du psychanalyste qui nous love de sa chaleur imaginaire, le calorifère qui a lâché, la doudou comme sur-ajout, la régression infantile comme stratégie de rebellion, boire à frette, se laisser mordre pour sentir, le corps qui se réveille, la tête qui s’engourdit, les autres qui aboient, la science qui infantilise, la tête qui se noie, la science qui allaite, le traitement du froid, la science qui opère.

Les vulnérables.

Les vulnérables.

Les vulnérables.

Étudier avec compassion. Compassionner.

Sur-ajouter à son C.V.

Compassionner.

Coopérer.

Compassionner.

Et le pouvoir ?

Jamais étudié.

Merci pour ton témoignage. Non censuré. / Thank you for your shared experience. Uncensored.